Le coup d’État de M. SARKOZY contre la Justice parisienne
Bonjour à tous,
Lundi dernier, 22 juin, j'ai porté plainte devant le Tribunal judiciaire de Paris contre :
1) Nicolas SARKOZY, maire de Neuilly-sur-Seine de 1983 à 2002, ancien ministre, président de la République de 2007 à 2012 ;
2) Jean-Claude MAGENDIE,
président du TGI de Paris de 2000 à 2007 ; premier président de la Cour
d’appel de Paris de 2007 à 2010 et son Premier Président honoraire
depuis ;
3) Le Dr Michel LEGMANN, adjoint au maire de
Neuilly depuis 1983, président du Conseil National de l’Ordre des
médecins de 2007 à 2013 et son Président honoraire, depuis.
Motifs de plainte : trafic
d’influence, corruption et association de malfaiteurs ayant
pour finalité l’organisation et l’instruction de faux procès
aux fins de disculper 3 chirurgiens amis de Nicolas SARKOZY, coupables de
fautes médicales aggravées et de crimes pénaux. (Voir ci-dessous.)
S’agissant
d’infractions dissimulées, par nature, le délai de prescription
ne court qu’à partir du moment où elles ont été découvertes.
Le 1er
chirurgien étant proche de M. SARKOZY et, très vraisemblablement, membre du
premier cercle des donateurs de l’UMP (LR), comme l’hôpital Foch où eut lieu la
2nde opération, lui et les chirurgiens de Foch se sont naturellement
tournés vers M. SARKOZY pour négocier leur impunité et échapper aux peines
de prison ferme et aux lourdes réparations financières qu’ils encouraient
pour avoir saccagé ma vue, entre autres choses, en multipliant les délits et crimes pénaux, de
surcroît : manquements au devoir d’information, abus de confiance, prises
de risques inconsidérés, opération interdite, échange illicite d’opérateur,
non-assistance à personne en danger, non dénonciation de crime, non-respect du
refus du patient, agression, anesthésie et opération de force, refus de soins
postopératoires, etc.
M. SARKOZY s’est d’abord adressé à M. MAGENDIE, président du TGI de Paris, juridiction devant laquelle
l’affaire avait été portée. Celui-ci a diligemment rempli sa mission de
2002 à 2007, prenant toutes mesures nécessaires pour
mener à bien le procès truqué. La fraude passait par :
- le choix stratégique des experts et juges d'instruction : il fallait trouver des personnes qui, soit par leur proximité avec les défenseurs, soit par soumission à l'autorité, soit en raison des avantages personnels qu'elles en escomptaient, en s'effraieraient pas à l'idée de détruire une victime sans défense en commettant une fraude d'une telle envergure ;
- l’incorporation dans
l’entente secrète, au fur et à mesure de leur arrivée, de tous les intervenants
qui n’en faisaient pas déjà partie au départ, de façon à ce que tous puissent
œuvrer de conserve pour disculper les chirurgiens : médecin-conseil,
orthoptiste, ophtalmologue, radiologues, avocats de la victime, experts
judiciaires, juges…
- la suppression par les juges, dans
la mission d’expertise, de l’agression, de l’anesthésie et de l’opération de
force ;
- la suppression de toutes les fautes
aggravées commises par les chirurgiens ;
- la négation pure et simple des
dommages atterrants subis par la victime ou leur minimisation jusqu’à l’absurde ;
etc.
Une fois le procès truqué engagé sur la bonne voie, devant le TGI,
M. SARKOZY nomma M. MAGENDIE Premier Président de la Cour d’appel de Paris
pour lui permettre de terminer sa mission. Et pour décupler son zèle, il
assista, en personne, à son installation dans ses fonctions, le 5 juillet 2007.
La stratégie porta ses fruits : le procès en appel déboucha sur un arrêt
encore plus scandaleux que le jugement du TGI : j’ai été condamnée à
rembourser l’indemnité versée par l’assureur de Foch au titre de la réitération
fautive de la 1ère opération et à payer plusieurs milliers d’euros
aux chirurgiens qui m’avaient volé ma vie, ma
vue, mon sommeil, mes perspectives… et condamnée à des douleurs, permanentes,
insoutenables.
M. SARKOZY n’eut aucun mal, non plus, à obtenir de l’Ordre des
médecins qu’il mette en place le même genre de procédures truquées pour
disculper les chirurgiens, en s’appuyant sur les mêmes fausses expertises et le
même argumentaire qui avaient servi pour le TGI et la Cour d’appel : par
une heureuse « coïncidence », son ami de longue date et son adjoint à
la mairie de Neuilly pendant près de 20 ans, le Dr Michel LEGMANN, fut
élu président de l’Ordre en 2007 et se fit un honneur de l’obliger : la
Chambre disciplinaire de première instance rejeta mes plaintes contre les 3
chirurgiens et la Chambre disciplinaire nationale rejeta mes requêtes d’appel.
Les distinctions honorifiques accordées par le Président SARKOZY à
ces deux loyaux amis, les missions qu’il leur a confiées ainsi que le parachute
doré dont M. MAGENDIE bénéficia lorsqu’il prit sa retraite en 2010, sont à
interpréter comme des récompenses pour services rendus.
Prise de contrôle de la Justice
parisienne :
Le coup d’État de M. SARKOZY contre la Justice parisienne
Aux termes de l’article 64 de la Constitution du 4 octobre 1958,
« Le Président de la République est garant de l’indépendance de
l’autorité judiciaire ».
Lorsque le commanditaire de faux procès et le garant de
l’indépendance de l’autorité judiciaire se trouve être la même personne, on a affaire à rien moins qu’à un
coup d’État contre le service public de la Justice. M. SARKOZY a détourné
la Justice parisienne pour en faire une entreprise privée au service de ses
intérêts personnels et de ceux qui les servent – où, à aucun moment, la justice
n’entre en ligne de compte ; où la décision de sacrifier froidement la
santé et la vie d’un être humain et de le dépouiller de ses droits de victime,
de patient, de citoyen, ne cause pas plus d’états d’âme que s’il s’agissait de
faire sauter un PV !
Il a beaucoup été insisté, ces jours-ci, sur l’extrême gravité des
faits dans l’affaire Karachi. La gravité des faits est encore plus extrême, ici.
Car, dans le premier cas, on a affaire à des infractions clairement identifiées
comme telles et à une juridiction qui s’attache à punir les auteurs de ces
infractions ; dans le second cas, les auteurs des infractions et les
juridictions ne font qu’un. Les premiers ont pris le contrôle des secondes
et leur premier devoir est de s’assurer que les infractions qu’ils ont
commises ne soient jamais découvertes et, si elles le sont, qu’elles
ne soient jamais sanctionnées. C’est la différence entre l’État de droit et l’état
de non-droit, de non-démocratie ; du coup d’État.
Que ce genre de choses, digne des républiques bananières du 19ème
siècle, puisse se passer en France, au 21ème siècle, fait froid dans le dos. Et c’est peut-être essentiellement pour se rassurer, et se masquer
à eux-mêmes la gravité d’une situation dont ils ont perdu le contrôle, que les hauts
magistrats intervenus ultérieurement dans les dossiers en lien avec les procès
truqués ont systématiquement nié les faits, classé mes plaintes et couvert
leurs confrères impliqués ; et que ceux de nos dirigeants que j’ai alertés
sur le sujet, soit, n’ont pas répondu ; soit, m’ont fait envoyer une
non-réponse.
La gravité des faits et de la situation exige plus qu’une action de
pure forme ou une non-action. Outre ordonner une information judiciaire, le Tribunal judiciaire de Paris doit se
constituer partie civile – seul moyen pour lui de montrer que le coup
d’État judiciaire commis par M. SARKOZY et ses amis est le fait d’individus (si
nombreux soient-ils), pas le fait de l’institution elle-même.
La corruption de la Justice ou sa complaisance envers des
dirigeants corrompus est l’une des choses dont on ne veut pas pour « le
monde d’après ».
Anne BUCHER
Azureine,
victime de fautes médicales, d’expertises judiciaires bidon et de procès
truqués !
Pour resituer brièvement les choses :
Le 9
janvier 1999, un premier chirurgien (le Dr Michel TAZARTÈS) m’a fait subir, contre toute prudence ou
raison, et en me mentant sur tout, une opération strictement interdite,
contre-indiquée et inutile, qui m’a laissée avec de graves atteintes visuelles,
irréversibles, et des paupières qui ne tenaient plus fermées.
Pour réparer
les dommages qu’il avait causés, une seconde intervention du même type, réalisée
par la chirurgienne (Dr Darina KRASTINOVA-LOLOV) qui avait formé le 1er opérateur, fut programmée.
Au lieu
de m’opérer elle-même, elle m’a offerte comme chair d’exercice à son interne et
amant de l’époque (Dr Bertrand BAUJAT). Elle était, en conséquence, absente de l’hôpital jour de
l’intervention.
Ce
matin-là, comme je refusais de me laisser faire par l’interne, lui,
l’anesthésiste et une infirmière, m’ont sauté, à 3, dessus, pour m’anesthésier
de force et, ainsi, me mettre hors d’état d’empêcher l’opération.
Les
dommages opératoires, en particulier visuels, furent atterrants. Ma vie a
basculé du jour au lendemain. De personne en pleine santé, je suis devenue
impotente, incapable même de marcher seule dans la rue en raison de la vision
double phénoménale ; incapable de conduire ou de faire la moindre activité.
20 ans après, aucun des dommages causés par l’opération n’a guéri. Au contraire !
Faute de soins, ils en ont causé d’autres, encore plus graves et invalidants, s’il
est possible, et tout aussi irréversibles.
Vu l’ampleur
des dommages causés et l’extrême gravité des fautes commises, les chirurgiens
étaient assurés d’écoper de peines de prison ferme… sauf à trouver les bonnes
personnes pour leur concocter un procès truqué sur mesure.
Il m’a fallu près de 4 ans d’un travail acharné pour reconstituer l’ensemble
des faits et remonter jusqu’aux commanditaires. Je me sens enfin soulagée :
ce serait bien du diable si les salopards qui m’ont fait ça, et qui ont discrédité
et déshonoré notre Justice en prenant le contrôle des juridictions parisiennes
n’étaient pas – cette fois – sanctionnés comme ils le méritent !
Nota :
1) Je n’étais
ni la première, ni la dernière victime du 1er chirurgien et, à ma
connaissance, il n’a, jusqu’ici, jamais été condamné ;
2) L’Ordre
des médecins a récemment engagé des poursuites contre le Dr Michel LEGMANN (et
3 autres conseillers) à la fois devant le Conseil de l’Ordre et devant le
Tribunal judiciaire de Paris. Pour des questions d’argent indûment perçu, of
course !