vendredi 8 avril 2022

Le Président MACRON m'a tuer

  

Jusqu’où le Président MACRON peut aller pour s’assurer le soutien politique de Nicolas SARKOZY

Comme de nombreux Français, j’ai voté pour Emmanuel MACRON au second tour des présidentielles de 2017.

Comme de nombreux Français, j’ai cru que ses discours étaient sincères et que lorsqu’il disait « protéger, c’est la première mission de l’État » ou « quand il y a des règles qui ne sont pas respectées, il faut les faire respecter », ce n’était pas juste de vains mots.

Je me suis donc naturellement tournée vers lui pour être protégée, lorsque la Justice parisienne m’a abandonnée, une nouvelle fois, en 2017, en refusant, malgré le courrier du cabinet de M. URVOAS, Ministre de la Justice, d’ordonner l’ouverture d’une information judiciaire dans la perspective d’une révision du procès en responsabilité médicale contre les Drs Michel TAZARTÈS, Darina KRASTINOVA et Bertrand BAUJAT, qu’elle avait disculpés, 6 et 8 ans auparavant, en dépit de leur culpabilité démontrée, sur instructions du président Nicolas SARKOZY, dont ils étaient des proches (le premier, surtout) et des soutiens politiques. 

En me faisant subir des opérations dangereuses, inutiles et strictement interdites, ces chirurgiens ont causé, en particulier, mais pas seulement, des dommages visuels et oculomoteurs atterrants, qui m’empêchent de vivre, depuis, et vouée à une vie de handicaps lourds et de souffrance physique insoutenable. En me mettant dans l’incapacité de faire quelque activité que ce soit en raison de la diplopie (vision double), non corrigeable dans le regard vers le bas (en dessous de l’horizon) ou sur le côté, et de l’incidence, de plus en plus dramatique, au fil des années, de la diplopie et du torticolis oculaire sur les cervicales, c’est comme s’ils m’avaient m’ont enterrée vivante : j’étais, et suis toujours, empêchée de vivre. Cela fait 23 ans que je ne peux pas lire, comme tout le monde, en abaissant le regard sur un livre tenu entre les mains ou posé sur une table, parce que la diplopie est maximale dans cette position du regard et qu’il est impossible de la corriger ; 23 ans que la seule façon de lire (ou d’écrire), c’est de le faire assise à mon bureau, en regardant en face, le texte affiché sur mon écran d’ordinateur ; 23 ans, que je ne peux pas lire dans un train, au café, sur la plage, assise dans un fauteuil ou une chaise longue, ou debout, dans le métro… Et la même chose vaut pour l’écriture ou le travail sur une tablette ou un ordinateur portable et même un téléphone portable… même si le voyage dure des heures. Et le même problème se pose pour le cinéma, les spectacles, les jeux de société, les tâches ménagères... Depuis 23 ans, et pour l’éternité à venir !

Fabrice LUCCHINI disait que, sans lecture, il serait devenu fou pendant le confinement. Je me demande comment il aurait fait dans ma situation.

Et je ne parle pas des autres atteintes qui ont également transformé ma vie en cauchemar, de jour, comme de nuit, et mis fin à toutes mes perspectives.

Les juridictions parisiennes ont disculpé les chirurgiens sans même leur demander de réparer les dommages qu’ils avaient causés, si bien que ces dommages se sont aggravés et en ont causé d’autres, tout aussi graves et irréversibles. Au lieu de me protéger, elles se sont assises, avec les chirurgiens, sur mon cercueil, et pesé de tout leur poids pour m’empêcher de jamais parvenir à en soulever le couvercle ; et montent la garde, depuis, pour s’assurer qu’il en sera toujours ainsi.

Et c’est ainsi que, pour que les premiers procès ne soient jamais remis en cause et que les conclusions auxquelles j’étais arrivée sur le rôle joué par les juridictions et M. SARKOZY ne soient jamais connues du public, M. MOLINS, à qui Mme CHAMPRENAULT avait transmis le dossier, entreprit de faire disparaître la demande de révision et d’étouffer la plainte que, faute de révision, j’avais engagée contre les personnes impliquées, magistrats et anciens avocats compris. L’ordonnance de refus d’informer validait, en même temps, la suppression, début juillet 2018, par Me Grégory KAGAN, l’avocat du Dr BAUJAT – sans plainte préalable ni décision de justice – de mes blogs-témoignages, tous créés en 2009 et 2010 et, par voie de conséquence, la destruction de près de 10 ans d’un travail colossal de rédaction d’articles, de création et de tenue à jour des blogs, au prix de douleurs cervicales abominables.

Par trois fois, j’ai écrit au président MACRON.
Je lui ai envoyé un premier courrier le 26 septembre 2018, face à l’absence de réponse de la part de Mmes BUZYN, Ministre de la Santé, et BELLOUBET, Ministre de la Justice. Vu la gravité des faits dénoncés et la qualité des personnes mises en cause, j’étais persuadée qu’il ne fuirait pas son devoir mais ordonnerait que le nécessaire soit fait, en urgence. C’est la raison pour laquelle j’ai attribué la non-réponse reçue de son directeur de cabinet, François-Xavier LAUCH, à une erreur :

« Paris, le 9 novembre 2018

Madame,
Le Président de la République a bien reçu votre courrier et m'a confié le soin de vous répondre.
Malgré toute l'attention portée à votre démarche, je dois vous indiquer que le Chef de l'Etat ne peut, sans porter atteinte à l'indépendance de l'autorité judiciaire dont il est le garant, intervenir dans une procédure, émettre une appréciation sur les décisions rendues ou en modifier la portée.
Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes hommages.

François-Xavier LAUCH »

 

J’ai donc envoyé un second courrier :
« Les quelques lignes que M. LAUCH m’a fait l’honneur de m’envoyer en réponse, le 19 novembre 2018, me semblent être le comble du paradoxe : il m’est demandé, au nom de l’indépendance de l’autorité judiciaire, d’accepter une décision que des juges non indépendants ont rendue à l’issue d’un procès non équitable. C’est, de fait, supprimer le droit de chacun à un procès équitable et autoriser les juges à ne pas être indépendants. C’est, pour l’État, NE PAS garantir l’indépendance de la justice et déserter les citoyens, et, en premier lieu, les victimes, qui comptent sur lui pour faire respecter le droit. (« Quand il y a des règles qui ne sont pas respectées, il faut les faire respecter. »)
Et je ne parle pas seulement pour moi. Je parle aussi des autres victimes des chirurgiens : un référé contre le Dr TAZARTES est en cours devant le TJ de Paris. »

Mais ce n’était pas une erreur et la réponse reçue à mon second courrier fut encore plus laconique que la première :

« Paris, le 18 octobre 2019

Madame,
Le Président de la République m'a confié le soin de répondre au nouveau courrier que vous lui avez adressé.
Bien qu'attentif à votre démarche, je ne peux que vous confirmer les termes de ma correspondance du 9 novembre 2018.
Regrettant de ne pouvoir vous faire une réponse plus conforme à vos attentes, je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes hommages.

François-Xavier LAUCH »

 

Par ailleurs, le président MACRON, qui refusait de donner aucune suite au très grave problème que je posais, multipliait les signes d’amitié vis-à-vis de Nicolas SARKOZY et l’envoyait représenter la France à l’étranger : le 16 décembre 2018, après mon 1er courrier, pour l’investiture de la présidente de la Géorgie ; le 22 octobre 2019, après mon second courrier, pour l’intronisation du nouvel empereur du Japon NARUHITO.

Le 08 janvier 2020, j’ai donc envoyé un troisième courrier, plus explicite :
« Je ne me suis pas adressée à vous pour un problème de décision de justice qui n’aurait simplement pas été à ma convenance, ou d’erreur judiciaire qui, bien que regrettable, aurait été commise de bonne foi, mais pour un problème de détournement de la Justice impliquant M. SARKOZY et les juridictions parisiennes. En clair, pour le délit pénal d’association de malfaiteurs, ou d’entente établie en vue de la préparation et de la mise en place de fausses procédures (fausses expertises, falsification de données, suppression des crimes pénaux commis par les chirurgiens et des dommages subis par la victime, corruption des avocats de la victime…) ayant pour finalité de ne pas juger et, ainsi, de ne pas condamner, les chirurgiens, amis de M. SARKOZY (…) »

La troisième fois, il n’y eut pas de réponse écrite. Elle arriva 6 mois plus tard, sous la forme de la nomination, à la Justice, d’Éric DUPOND-MORETTI, « le bouledogue des prétoires », sarkozyste, ami de 30 ou 40 ans de Thierry HERZOG, lui-même ami de 30 ou 40 ans, et l’avocat personnel, de Nicolas SARKOZY.
Comme M. DUPOND-MORETTI n’a cessé de le démontrer depuis sa nomination, un avocat NE PEUT PAS être ministre de la Justice. Le fonctionnement n’est pas le même, les priorités ne sont pas les mêmes, les méthodes ne sont pas les mêmes, les objectifs ne sont pas les mêmes. Pour ne citer qu’un exemple, la première priorité de la justice, c’est d’établir la vérité. Pour un avocat, au contraire, il s’agit d’abord et avant tout de gagner le procès, pour son client – quitte à taire la vérité, à la travestir, ou à la remplacer par le mensonge.

Les juridictions qui, jusque-là, s’étaient contentées de classer les dossiers sans suite, devinrent beaucoup plus agressives – jusqu’à monter de toutes pièces une fausse plainte pour « harcèlement du Dr BAUJAT » et me condamner – en l’absence de tout fait de harcèlement ou de tout autre délit – à une peine d’emprisonnement de six mois (18 mois dans le 1er jugement de janvier 2020) avec sursis probatoire de 2 ans (3 ans dans le 1er jugement), obligation de soins, interdiction de fréquenter les lieux publics dans lesquels se trouverait le Dr BAUJAT, versement de dommages et intérêts… Une peine plus sévère que celles prononcées contre certains petits truands ou certains hommes politiques… 

Autres faits caractéristiques : bien que les décisions précédentes soient toutes fautives, les magistrats s’interdisaient les violations de la loi trop flagrantes, comme, par exemple, considérer que ma plainte devant l’ordre des médecinsdu 30 décembre 2008, contre les 3 chirurgiens, et celle du 24 mai 2018 (réitération de celle de 2017), contre Mme KRASTINOVA (pour les fautes commises par Bertrand BAUJAT, stagiaire sous sa responsabilité), constituent des faits de « harcèlement du Dr BAUJAT » ou, pour l’Ordre des médecins, me condamner pour plainte abusive au motif que j’ai porté plainte contre l’anesthésiste Catherine ROCCHICCIOLI 17 ans après les faits (son nom m’avait été caché jusque-là), alors que le site de l’Ordre indique : « Il n’existe pas de délais pour saisir l’Ordre. Aucune prescription n’est prévue par la loi dans ce cas. » (Page « La Juridiction ordinale ».)   
Une avocate à qui j'ai raconté rapidement ces faits m'a dit, incrédule : 
« Moi, je trouve ça fou ! Porter plainte n'est pas un délit. On ne peut pas vous condamner pour ça ! »
Et encore ! Je ne lui ai pas dit que la première plainte devant l'Ordre des médecins concernait les trois chirurgiens et non pas le seul Dr BAUJAT et qu'elle était prescrite ; et que la seconde ne s'exerçait pas contre Bertrand BAUJAT mais contre Mme KRASTINOVA, sa responsable de stage, à l'époque ! 

S’agissant de la vérité, même si, dans les décisions fautives, les faits sont manipulés sans limite, jusqu’à leur faire dire le contraire de ce qu’ils disent, les magistrats ne vont pas, en général, jusqu’à proférer des mensonges purs et durs – comme, déclarer : « A plusieurs reprises, elle se présentait sans rendez-vous aux consultations du médecin », alors que cela n’a jamais existé. Je me suis présentée une unique fois à la consultation publique du Dr Bertrand BAUJAT, à l’Hôpital Tenonle 24 janvier 2017à 12h10, et j’étais en possession d’un rendez-vous valide, à cette heure, ce jour-là, rendez-vous que m’avait fixé sa secrétaire particulière, quelques jours auparavant. (J’avais pris rendez-vous avec les chirurgiens parce que je souffrais des cervicales depuis 9 mois sans discontinuer et que je ne pouvais plus endurer les douleurs.) Le Dr BAUJAT a refusé de me recevoir et la direction de l’Hôpital Tenon m’a envoyé un vigile pour me faire quitter les lieux sur le champ, sans même que l’on m’autorise à voir un autre médecin. Le commissariat du 20ème a refusé d’enregistrer une plainte normale. J’ai donc déposé une main courante. Cependant, vu la gravité des faits, j’y suis retournée en 2018 pour transformer la main courante en plainte. Devant un second refus, j’ai déposé plainte devant le tribunal judiciaire de Paris (pour omission de porter secours à personne en péril / non-assistance à personne en danger et discrimination). Le tribunal classa ma plainte sans suite. Je me suis donc constituée partie civile, ajoutant le délit de faux et usage de faux que j’avais oublié lors de la plainte simple. Le Doyen des juges d’instruction, Jean-Luc GADAUD, a rendu deux ordonnances : une ordonnance d’irrecevabilité partielle (faux et usage de faux) et de refus d’informer (omission de porter secours et discrimination) ; et une ordonnance de condamnation à amende civile pour constitution de partie civile abusive ! L’affaire est devant la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris, dont je n’ai pas de nouvelles depuis le 25 janvier. Elle semble attendre de savoir d’où vient le vent avant de se décider à agir dans un sens ou dans l'autre. La justice n'a évidemment rien à voir dans l'histoire. Quant au juge GADAUD, il fut promu avocat général à la Cour d’appel de Bordeaux, par le Ministre de la Justice.

La condamnation pour harcèlement, prononcée par le Tribunal correctionnel de Nanterre dans des circonstances très particulières (débats et lecture de la décision à huis-clos ; décision fondée sur les mensonges de l’avocat, non sur ce que les débats avaient permis d’établir) et confirmée, à ma très grande surprise, vu le sens de l’audience d’appel du 26 février 2022, par la Cour d’appel de Versailles le 30 mars, fut directement dictée par la Chancelleriequi se substitua aux magistrats et leur imposa sa décision. (Voir compte-rendu de l’audience d’appel du 26 février 2022 et délibéré du 30 mars ; Inscription de faux contre le jugement du 7 janvier 2020, celui du 4 mars 2021 et les notes de l’audience du 4 mars 2021 ; plainte pour escroquerie au jugement contre le Dr Bertrand BAUJAT, envoyé au TJ de Nanterre le 5 mars 2022.)

Autant pour l’indépendance et l’impartialité de la justice !

Les juridictions parisiennes, Cour de cassation comprise, étant dirigées par des hauts-magistrats nommés à leur poste par le ministre de la Justice ou le Président de la République (M. HEITZ, nommé Procureur de Paris par le Président MACRON, puis, nommé Premier président de la Cour d’appel de Paris, par le Ministre de la Justice ; M. MOLINS, nommé Procureur de Paris, en novembre 2011, par le président SARKOZY, puis nommé Avocat général de la Cour de cassation, par le président MACRON ; Mme BECCUAU, nommée Procureure de Paris par le Ministre de la Justice…) et comprenant de nombreux magistrats ayant rendu les décisions de 2009 et 2011, auxquels il faut ajouter leurs parents et alliés, il n’y a aucune chance que les procédures mettant en cause les chirurgiens et M. SARKOZY, puissent être équitables – et ce d’autant moins qu’aucune ne fut dépaysée, en dépit des conflits d’intérêts qui les saturent. Éric DUPOND-MORETTI ne fut pas nommé pour promouvoir la justice ou la « confiance dans l’institution judiciaire » mais bien pour s’assurer que Nicolas SARKOZY, les chirurgiens, les magistrats et hauts-magistrats qui les ont disculpés et tous ceux qui ont couvert ces derniers… n’aient jamais à rendre compte de leurs actes… en les débarrassant une fois pour toutes du problème.

Pour obtenir le soutien de Nicolas SARKOZY, le Président MACRON a donc choisi de trahir son rôle constitutionnel de garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire et de ne respecter aucune des valeurs qu’il dit placer au-dessus de tout : l’État de droit, la liberté d’expression (« notre bien le plus précieux »), la protection de l’individu, le procès équitable, les droits de la victime, la présomption d’innocence (sauf celle de Gerald DARMANIN)… Il a choisi rien moins que de sacrifier un être humain à son ambition politique.

Quand je l’entends déclamer, en regardant la caméra bien en face : « C’est pour continuer à changer la vie de Lona, Nathalie, Armand, Pierre, votre vie, que je suis candidat pour un nouveau mandat de président de la République… », je me dis qu’il faut une certaine dose d’impudence pour faire croire que l’on s’adresse à tous les électeurs, sans exception, alors que ce n’est pas le cas ; alors qu’il y en a au moins une que l’on a exclue, déchue de ses droits, et pour la destruction de laquelle on a donné carte blanche à qui voulait bien s’en charger ! 

Anne BUCHER

Azureine, victime de fautes médicales, d’expertises judiciaires bidon et de procès truqués.